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Cloud Lending : un bon investissement sur le long terme ?

mai 2022

6 minutes de lecture

Migrer vers une plateforme en nuage et un système de prêt principal : Un investissement prometteur à long terme.

Migrer vers une plateforme basée sur le Cloud et/ou un Core Lending System (CLS) revient à s’ouvrir au monde de l’innovation. Les nombreux avantages de cette transition permettent au Cloud Lending de s’identifier comme un bon investissement sur le long terme.

Nombreuses sont les entités financières à avoir migré vers un système de Cloud Lending. Toutefois, même si l’acquisition d’un nouveau système nécessite un temps d’adaptation, c’est un choix prometteur pour la banque. En effet, cela implique de changer de méthode de travail et de penser à une nouvelle stratégie, avec des KPIs basés sur d’autres facteurs et donc de fixer de nouveaux objectifs. Pour que ce changement soit correctement implanté, il est nécessaire d’avoir une stratégie de Change Management et de Corporate Gouvernance auprès des équipes.

a man sitting on the floor holding a cloud in his hands

Une architecture moderne

Il va de soi que les banques ont conscience de l’évolution numérique et ont pour la plupart sauté le pas en faisant des acquisitions de systèmes tiers plus modernes il y a déjà quelques années. Cependant, l’architecture et le modèle actuel de la majorité des banques, sont encore traditionnels et ne permettent pas encore d’avoir une flexibilité complète de l’ensemble de leurs systèmes d’informations.

Un Cloud Lending System (CLS) intervient alors comme l’outil vraiment révolutionnaire des banques, permettant d’automatiser les processus informatiques et métiers et d’orchestrer tous les systèmes intégrés dans l’architecture actuelle. Migrer vers une plateforme de Cloud Lending permet alors d’être plus performant. En effet, selon une étude réalisée par Accenture

« L’adoption d’une plateforme flexible et évolutive et d’une architecture technologique découplée pourrait permettre d’augmenter les volumes de prêts de 15 à 20% tout en réduisant les coûts opérationnels de 20% . «

Outre l’implémentation de systèmes tiers moins coûteuse et plus simple, une architecture basée sur le Cloud élimine tout stress pouvant être procuré par les mises à niveau peu pratiques des systèmes représentant une lourde charge pour les équipes IT des banques. Les plateformes de Cloud Lending offrent alors un processus de maintenance des logiciels, automatique et beaucoup plus souple.

De plus, pour les banques dont l’architecture est encore traditionnelle, les délais de souscription de crédit sont encore très longs et demandent beaucoup de temps aux conseillers en charge des dossiers. Selon les différentes études faites par Deloitte, « 30 à 40% du temps des ressources des crédits est consacré à des tâches non essentielles ». Cela s’explique à travers la gestion de crédit par des systèmes désagrégés et des processus manuels pouvant être remplacés par des automatisations comme pourrait le proposer un service de Cloud Lending. Migrer vers une architecture moderne est alors l’occasion pour les institutions financières de réduire leur temps d’accord de prêt, mais minimiser également le risque d’erreur lors de la gestion des dossiers. Les équipes peuvent donc être plus efficaces et plus rapides, offrant alors la possibilité aux banques de gérer un volume d’emprunteurs plus important. Selon Accenture, les banques de taille moyenne dont l’architecture est basée sur le Cloud ont 58% de leur charge de travail géré via la plateforme de Cloud Lending.

Le retour sur investissement

Le retour sur investissement est un bon indice afin de mesurer si l’implémentation d’une nouvelle structure est un bon investissement sur le long terme. Dans les faits, le retour sur investissement pour l’implémentation d’une architecture basée sur le Cloud est difficile à mesurer et ne dépend pas seulement du succès de l’IT mais aussi des besoins de l’institution financière.

Afin d’avoir un ordre d’idée sur la rentabilité de l’investissement dans le Cloud, on évaluera donc plus les économies faites à cette migration. En identifiant les raisons qui ont poussé les banques à se tourner vers une plateforme de Cloud Lending, il est possible de dégager des facteurs pour mesurer le retour sur investissement. Par exemple, en comparant le coût de l’hébergement sur le Cloud avec l’ancienne méthode d’hébergement. Ou encore la réponse au désir d’améliorer l’agilité de l’entreprise bancaire et de réduire la dette technique. Le retour sur investissement est possible seulement si dès le départ la banque est prête à déléguer et à accepter de créer une certaine dépendance à l’égard d’une infrastructure dont la gestion est faite par une entité tierce. Toutefois, le client doit comprendre ce que cela va lui coûter, quels sont les paramètres qui peuvent influencer ce coût, et à quel moment on peut considérer qu’il y a un retour sur investissement. Globalement, pour constater la globalité du ROI sous toutes ses facettes, et non les prémices, il faudra attendre 3 à 5 ans après l’investissement, puisque l’amortissement du coût d’implémentation du Cloud Lending peut être plus ou moins long en fonction de la solution choisie et des caractéristiques de cette dernière.

Rester compétitif

Outre le point de vue financier le Cloud Lending offre la possibilité aux banques d’être compétitives, et ce en permanence, en offrant une infrastructure agile et flexible. En effet, l’architecture moderne offerte par le Cloud Lending donne à la banque une flexibilité lui permettant d’adapter ses produits et services aux tendances mais également à la réglementation qui peut évoluer et nécessiter des changements.  

Si l’un des premiers facteurs de sélection pour le choix d’une banque pour un crédit est le taux proposé, la qualité du service est aussi très importante et constitue un argument de vente. Aujourd’hui, l’emprunteur vit dans un contexte où le numérique fait partie intégrante de son quotidien, et dans lequel un grand nombre de services sont accessibles très rapidement. Les banques traditionnelles font partie des institutions pour qui l’automatisation et l’accélération des processus a pris du temps et est encore en cours d’évolution. C’est pourquoi offrir un service rapide, simple, et numérique peut pousser l’emprunteur à se tourner vers une banque plutôt qu’une autre, même si le taux est plus ou moins similaire.

De plus, avoir un produit pensé à la fois pour la banque, mais aussi pour les besoins de l’emprunteur, est un réel avantage dans le contexte d’une forte compétitivité dans le secteur bancaire.

Tous ces aspects font donc de la banque, une institution financière agile.

L’agilité c’est :  

  • S’adapter à un environnement en pleine évolution (taux de comportements clients, attentes collaborateurs …)
  • Améliorer la productivité face aux néo-banques et Fintechs qui incitent les banques à baisser leurs marges
  • Accélerer le développement et la mise en marché des offres et services, grâce à des organisations flexibles et des fonctionnements en cycles courts.

Passer sur un mode agile nécessite donc de mieux s’adapter aux besoins de son client, remettre le client au coeur de sa stratégie d’entreprise et de ses modes de travail.

Une scalabilité moins coûteuse


La scalabilité, soit la capacité d’une application à s’adapter à la fluctuation de la demande et/ou du trafic, est très importante pour les activités telles que celles des institutions bancaires, qui peuvent connaître de fortes demandes via leur interface numérique. Par exemple, dans le cadre d’une forte demande non habituelle de paiements en plusieurs fois pendant une période donnée, comme celle du Black Friday ou pour la période de Noël.

Augmenter la capacité de calcul sur une architecture traditionnelle est très couteux et nécessite un lourd entretien. Avec une architecture basée sur le Cloud, il est totalement possible d’augmenter la capacité numérique liée à un fort trafic pour un temps déterminé et à des moindres coûts. Dans les faits, grâce au Cloud il est possible de louer de stockage et data center de Cloud comme proposé par exemple par IBM, pouvant offrir davantage de ressources de calcul afin de maintenir les performances d’une plateforme numérique.

Le Cloud Lending donne donc la possibilité sur le long terme aux banques de pouvoir adapater leurs produits et services en toutes circonstances sans devoir faire un investissement important, parfois au-dessus des capacités financières de la banque. La transition vers un système basé sur le Cloud pousse alors les banques à sortir d’une dynamique de Capex (Capital expenditure) afin de migrer vers une stratégie d’Opex (Operating expenditure) beaucoup plus rentable sur le long terme, plus adaptée et surtout moins coûteuse. Cette dynamique donne alors la possibilité aux banques de moins dépenser pour mieux gagner. Un pari prometteur !  

Pour conclure, l’implémentation d’une plateforme Cloud Lending ou l’acquisition d’un Core Lending système (CLS) est un réel gain de temps, une opportunité de revoir à la baisse les dépenses internes liées aux crédits. Cette migration offre aussi une expérience haut de gamme et automatisée aux emprunteurs, totalement transparente et adéquate à la demande. De manière générale, une migration pareille est le début d’une digitalisation sans fin et la meilleure stratégie pour les banques afin de rester compétitives. Et donc par définition un bon investissement sur le long terme. 

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